Pour ce blog, caricatures et citations de chroniqueurs établis s’associent dans une même invitation à fréquenter les auteurs et les autrices dont les écrits explorent les travers ou les obscurités de l’âme humaine…
Y a pas à dire...
... ou mieux dit par d'autres

Gaspard Kœnig
Qui aurait pensé que le lumbricus terrestris pouvait être le personnage principal d’un roman ? C’est pourtant le cas dans Humus de Gaspard Kœnig où ce modeste ver de terre lutte pour sa place dans un environnement toujours plus bétonné et dénonce ainsi ce qui s’effondre dans le monde actuel.

Amélie Nothomb
Amélie Nothomb aime les oiseaux, et plus spécialement celui appelé engoulevent oreillard, ou oiseau dragon. Mieux que l’aimer, elle en est un elle-même. Son étrangeté, voire sa déplaisante apparence, est ce qu’elle ressent à l’intérieur, c’est ce qu’elle confie à la sortie de son trente-deuxième roman.

Jean-Christophe Grangé
Le Berlin aux relents nazis derrière lui, Jean-Christophe Grangé revient avec un thriller dans une autre période d’histoire récente. Mai 68, les barricades, les lacrimos, la révolte contre l’ordre installé, les confusions de la gauche, les fréquentations maoïstes, l’embrasement des libidos, Paris est en effervescence historique.

Bernhard Schlink
À la mort de sa femme Birgit, l’ancien libraire Kaspar découvre dans un manuscrit qu’elle préparait l’existence d’une fille qu’elle a laissée à peine née derrière elle en fuyant l’Allemagne de l’Est.

Javier Cercas
Après les deux premiers tomes de la trilogie « Terra Alta », Melchor Marin, dans ledernier, s’est retiré de la police dans une petite bourgade comme bibliothécaire à la mort de sa femme assassinée. Les livres, Melchor les aime depuis sa lecture des Misérables.

Chris de Stoop
Daniel Maroy est un vieil homme très particulier qui vit retiré dans l’ancienne ferme familiale sans grands contacts avec ceux du village. Sauf quand il s’y rend en fin de semaine pour faire des courses au supermarché où on le fait entrer à l’heure de fermeture afin que sa dégaine déplaisante n’incommode aucunement les clients.

Adèle Van Reeth
Parler longuement d’une perte, d’une disparition, d’un vide, n’est pas chose facile, les cent-quatre-vingt-dix-huit pages de cet essai y arrivent pourtant. Les émotions considérées à travers la littérature et la philosophie.

Patrick Modiano
Le nom sur la couverture laisserait supposer que l’auteur s’est définitivement aventuré hors des murs de Paris, mais la vallée qui est mentionnée dans le titre n’est que le lieu d’une maison où le temps s’est confondu en raisons incertaines.

Annie Ernaux
L’écriture de la première prix Nobel française est volontairement plate, sèche, sans effet, voire blanche pour certains. Les faits bruts avant tout.

Cormac McCarthy
Juste avant de laisser un immense vide dans la littérature américaine, et dans la littérature mondiale, l’écrivain nous a donné coup sur coup deux romans, Le Passager au sujet d’un frère parfois trop proche de sa sœur, mais qui n’est pas près d’elle pour la sauver, et Stella Maris, qui examine les troubles intérieurs de celle-ci avant son suicide.

Marc Dugain
Fraîchement élu de manière inattendue, le jeune président fait face à une tâche dont il n’avait pas envisagé l’ampleur ni la difficulté.

Emma Cline
Une semaine qu’Alex a à tenir sur les plages de Long Island avant de tenter de récupérer Simon lors de la fête qu’il organise alors. Pour lui expliquer que ce n’était pas ce qu’il croyait, qu’elle, avec le jeune mari de la riche voisine dans la piscine, n’était que sous l’emprise de trop d’alcool.

Pierre Lemaître
Hélène, la seule fille des jeunes Pelletier, c’est la personne que l’auteur aurait pu être dans les années cinquante, tant la fureur au sujet des injustices faites aux femmes dans la deuxième partie de sa tétralogie sur la saga de cette famille fait parfois oublier qu’il est un homme.

Jonathan Coe
Si les conséquences du Brexit affichent un résultat jusqu’ici mitigé au Royaume uni, l’une d’elles est assurément l’envie de Jonathan Coe d’en découdre avec son pays pour s’être placé dans cette situation de retrait, voire de retranchement.

Marie Charrel
Hannah s’est enfuie d’un camp d’immigrés japonais internés au Canada après l’attaque sur Pearl Harbor, des détentions massives moins connues que celles aux États-Unis.

Philippe Djian
Hommes sans grande motivation, en interrogation perpétuelle sur le monde des femmes, les héros de Philippe Djian se laissent porter par les événements dont elles seules maîtrisent le cours. Les dits événements toujours dans des lieux génériques et sous des climats peu cléments.

Sigrid Nunez
La mort, Sigrid Nunez, elle s’en réjouit, s’en délecte même. Toutes les occasions sont pour elle motifs à en rire, à s’en moquer, ou plutôt, à la moquer.

Michel Houellebecq
Une petite centaine de pages vite balancées pour revenir d’abord sur la polémique après son entretien avec Michel Onfray dans la revue Front populaire, où l’évocation d’une menace musulmane associée à la délinquance inspire un réel malaise.

Daniel Pennac
Le titre le dit explicitement, c’est le dernier de la série des Malaussène. Mais tout est possible avec cette tribu-là.

Michelle Perrot
Entre le cours Bossuet et ses parents athées, et même franchement anticlérical pour son père, Michelle Perrot aime à évoquer une éducation baroque.